Exploitation des ressources marines côtières : acquisition, diffusion, consommation et transformation

Coord. : Anna Baudry-Dautry (INRAP GSO, Poitiers, France), Catherine Dupont (CNRS, UMR CReAAH, France), Jacqui Mulville (Université de Cardiff, Grande Bretagne).

Les environnements marins ont, de tous temps, procurés une diversité de ressources renouvelables. Celles-ci concernent aussi bien le monde animal (coquillages, crustacés, poissons, oiseaux et mammifères marins et terrestres) que végétal (bois flottés, algues) mais aussi minéral (roche, sel, vase, sable).
Les populations humaines côtières ont intégré ces ressources aussi bien dans des activités de la vie quotidienne (construction, alimentation, chauffage…) que dans des activités plus spécialisées dont le produit fini peut être destiné à des échanges extérieurs (pain de sel, salaisons, sauces, soude…). De part les spécificités des activités mises en lumière à partir de l’archéologie ou des données textuelles, cette session se propose de présenter et d’évaluer les degrés d’adaptations de l’Homme à l’environnement marin, que cette relation soit voulue ou bien contrainte, à travers les différentes alternatives dont il disposait.



Certaines ressources marines peuvent être directement utilisées brutes alors que d’autres nécessitent des procédés de transformation plus ou moins complexes. Il serait intéressant, dans le cadre de cette session d’aborder certaines activités liées à la mer par le passé qui ont aujourd’hui disparues ou se raréfient (extraction de colorant à partir des coquillages, fours de goémoniers, pà¢ture des animaux sur la grève…).



Si l’exploitation et la transformation de certaines ressources ne nécessitent pas un investissement technique important, la viabilité de certaines activités a cependant encouragée des développements techniques plus ou moins sophistiqués. L’évolution des procédés mis en Å“uvre pour l’extraction du sel en est un exemple.
Les diverses méthodes d’acquisition et d’approvisionnement pourront également être développées. Certaines acquisitions se montrent opportunistes, elles ont pourtant contribuées pleinement au développement des occupations côtières. Ainsi, certains échouages sont prévisibles en fonction des saisons (échouage de la seiche) ou de leur localisation (en estuaire ou sur un filon) alors que d’autres sont plus aléatoires et demeurent exceptionnels (échouage de grands mammifères marins, de bois flottés…). De nombreuses structures mises en Å“uvre pour faciliter l’acquisition de ressources marines (poissons, crustacés…) font toutefois preuve, de la part de ces populations littorales, d’une très bonne connaissance des environnements marins et de leurs fluctuations tels les pièges ou les filets à poissons positionnés en fonction des courants ou de la bathymétrie.
Enfin, la question de la pression exercée sur certaines ressources pourra également être abordée car elle a pu entraîner leur raréfaction. La plupart des ressources associées aux environnements marins sont renouvelables, tant qu’un certain seuil d’exploitation n’est pas atteint. Comment l’homme a su gérer le stock offert par la mer en adéquation avec l’évolution des techniques d’exploitation ? Quels sont les procédés techniques qui ont pu être mis en Å“uvre pour permettre poursuivre l’exploitation de certaines ressources marines?



Nous souhaiterions que la diversité des activités qui lie ou ont lié l’Homme à la mer soit présentée au sein de cette session. Souvent décrit comme une contrainte, le contact avec la mer, a pourtant apporter à l’Homme l’accès à une multitude de ressources et notamment l’exclusivité de certains produits finis. Il serait également fort intéressant de développer les aspects économiques liés à cette exploitation ainsi que l’ouverture de ces populations sur les voies commerciales maritimes